[CITERADIO] La Fruitière Tourangelle : à la rencontre d’un producteur local
[CITERADIO] La Fruitière Tourangelle : à la rencontre d’un producteur local
Beaucoup de commerces locaux qui favorisent un circuit court existent à Tours, mais connaissez-vous celui-ci ?
La Fruitière Tourangelle, c’est une histoire familiale qui remonte il y a 37 ans de cela, lorsque Hydi Libreau décide de créer son commerce de fruits et légumes sur un terrain aux Coudrières (Esvres-sur-Indre à la limite, littéralement, de Veigné). A ce moment-là, la production se limitait à de la salade, des tomates et des melons. C’est d’après ces récoltes qu’il a nommé son commerce ainsi.
Depuis cela a bien évolué, surtout depuis la reprise de l’entreprise par Christian Grolleau il y a 11 ans : lui et ses trois salarié.es (Julie, Romain et Jennifer) produisent leur légumes sur leurs 6 hectares de terrain, à côté du magasin. En plus de cela, ils et elles vendent des produits comme du miel, du jus de fruit, des fromages ou encore des œufs qu’ils et elles achètent principalement aux autres commerçant.es de la Charrette (lacharrettedesproducteurs.fr, magasin qui réunit des producteur.ices locaux et qui est situé à Chambray et à Truyes). Les produits restent donc locaux et permettent au commerce de se développer en proposant d’autres choix à leur clientèle.
En été, il est même possible d’aller ramasser des fruits comme des fraises, des framboises, des groseilles et des mûres. Seul le melon est récolté par les salarié.es. Les légumes, eux, sont produits en fonction des saisons.
Par rapport aux invendus, le commerce fait un maximum pour qu’il y en ait le moins possible en proposant des paniers à prix réduit pour les légumes avancés ou qui sont trop petits. Ce qui ne peut malheureusement pas être vendu est entreposé au bout du champ, sur leur terrain.
Pour ce qui en est des traitements et pesticides, le petit commerce a depuis plusieurs années déjà fait le choix de l’agriculture raisonnée, c’est à dire “un système de production agricole dont l’objectif premier est d’optimiser le résultat économique en maîtrisant les quantités d’intrants, et notamment les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) dans le but de limiter leur impact sur l’environnement.”1 Ainsi, les plastiques pour protéger les champs ont été remplacés par une matière biodégradable à base d’amidon de pommes de terre. Sa durée va de 3 à 6 mois, et même si le coût du produit est plus élevé, cela revient finalement moins cher en termes de temps. En effet, l’une des salarié.es nous a confié à quel point il était long de retirer le plastique des mois après, lorsqu’il était enfoncé dans la terre. D’autant plus que ce plastique ne pouvait pas aller en déchèterie. Avec la matière biodégradable, il n’y a plus ce problème et c’est meilleur pour l’environnement !
Le commerce fournit aussi au groupe Convivio LTR pour Veigné et Esvres, qui redistribue le tout par la suite dans les écoles maternelles et primaires ainsi que les centres de loisirs de ces communes. Il alimente aussi les cantines de Truye et sa maison de retraite. Depuis la crise sanitaire, La Fruitière Tourangelle ne vend plus autant ses produits aux restaurants, mis à part O’Local à sorigny (repas sur commande qui a ouvert en septembre 2021 : olocal-sorigny.fr) et la Cabane de Romulus à Tours (31 Rue Briçonnet, 37000 Tours).
Prochainement, La Fruitière Tourangelle a pour projet d’acheter une partie des 60 hectares de terres à Champigny-sur-Veude (à côté de Richelieu), où ils et elles produisent déjà des carottes et des poireaux notamment, car la terre y est plus propice. Leur objectif : produire plus, mais toujours aussi bien !
Un article de Lilou Jouanneau.