Ce vendredi 24 mars 2023, en prévision du conseil municipal du lundi 27, la ville de Tours a partagé l’ordre du jour avec la presse locale. A cette occasion, Christophe Boulanger, conseiller municipal sur les questions relatives au plan de circulation et de stationnement, aux transports publics, au réseau cyclable et à la logistique urbaine, a révélé les prochains projets pour la mobilité à Tours. 

Un nouveau plan de protection de l’atmosphère (PPA) pour Tours

30%. C’est le nombre de Français qui souffrent d’allergies respiratoires aujourd’hui. Un nombre élevé, qui engendre des dépenses médicales importantes, en plus de l’impact sur l’environnement. Au total, la pollution de l’air coûte 100 milliards d’euros par an à la sécurité sociale (chiffres donnés par la ville de Tours).

Aujourd’hui, nous explique le maire Emmanuel Denis, la ville de Tours fait face à un paradoxe. D’un côté, la qualité de l’air s’est améliorée depuis 2014 sur le territoire tourangeau. Mais de l’autre, les connaissances sur l’impact de la pollution atmosphérique évoluent et se traduisent par des normes plus restrictives, qui poussent la ville à faire encore plus d’efforts.

Face à ce constat et poussée par un cadre réglementaire sur la qualité de l’air qui se durcit, l’équipe municipale de Tours va proposer ce lundi lors du conseil son nouveau plan de protection de l’atmosphère, qui concernera les communes de la Métropole, la Touraine Est-Vallée et le Val de l’Indre. L’objectif est double :

• améliorer la qualité de l’air sur le long terme ;
• prévoir des procédures de gestion de crise en cas de pic de pollution.

Le plan comprendra ainsi 26 fiches actions sur la mobilité, le résidentiel et le tertiaire, les activités économiques et enfin l’observation de la qualité de l’air.

Christophe Boulanger est revenu sur les enjeux de qualité de l’air à notre micro :

Voitures : encourager le stationnement souterrain

Après avoir présenté le nouveau PPA, Christophe Boulanger a soulevé la question du stationnement en ville, un sujet complexe, qui ne manque pas de provoquer des tensions à Tours. En effet, les espaces publics connaissent plusieurs conflits entre les différents usagers : automobilistes, piétons, cyclistes, mais aussi commerçants. De plus, la mairie a noté une hausse des demandes de végétalisation ou de mise en place de terrasses sur des espaces de stationnement en surface.

Afin de répondre à ces demandes tout en garantissant le stationnement voiture pour les personnes qui utilisent ce moyen de déplacement, la ville de Tours souhaite miser sur les parkings souterrains. En effet, ces derniers sont sous-utilisés à Tours : leur occupation est en moyenne de 30%. Cela s’explique notamment par un manque de signalisation et des tarifs jugés trop élevés.

Pour les rendre plus attractifs, de nouveaux tarifs sont rentrés en vigueur au 1er janvier 2023. Sur le parking des Halles (401 places) et celui de la Gare (835 places), la première heure de stationnement coûte à présent 1,70€ contre 2,40€ en 2022 et la deuxième heure coûte 3,50€ contre 4,10€. Pour le parking du Champ Girault (401 places), la première heure est passée de 1,90€ à 1,70€. En revanche, la deuxième heure a augmentée : 3,10€ au lieu de 3€.

Le stationnement en surface va également connaître des évolutions, qui prendront effet au 1er janvier 2024 si elles sont adoptées lors du conseil municipal. Les zones oranges vont être supprimées pour être réparties entre les zones rouges et bleues. Ces dernières connaîtront une augmentation tarifaire (5% pour la zone rouge et 15% pour la zone bleue). L’objectif étant de pousser les automobilistes à se garer dans les parkings souterrains.

Enfin, la mairie a annoncé vouloir installer 132 bornes de recharge pour les véhicules électriques.

Vers de nouvelles infrastructures pour vélo

Le vélo ne sera pas en reste dans les mois à venir, puisque la municipalité a annoncé vouloir installer de nouveaux équipements cyclables, dont des espaces sécurisés supplémentaires ainsi qu’une vingtaine de “vélo box”, des petits espaces pouvant contenir 5 à 6 vélos.

La ville compte également déployer une flotte de vélos en libre service, en complément du service Citiz qui existe déjà. Ce service comprendrait des vélos électriques et musculaires. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement pour trouver un opérateur. L’équipe municipale compte avoir les résultats à la fin de l’année 2023.