[CITERADIO] – Interview de Yoann Garreau, délégué général de la ligue de l’enseignement 37 – 26/06/25

La Ligue de l’Enseignement d’Indre-et-Loire, une association forte de plus de 90 ans d’histoire départementale, a pour vocation d’accompagner les citoyens à devenir “pleins et entiers”, capables d’user de leurs droits et de leurs capacités pour participer à la vie de la cité. En tant que Délégué Général, Yoann Garreau dirige l’association, accompagnant les collègues et les projets autour de l’éducation populaire et de l’émancipation. Face aux défis contemporains tels que les médias de masse, les écrans, les réseaux sociaux et même l’intelligence artificielle, l’association continue de promouvoir l’esprit critique et l’autonomie de pensée. Elle s’adapte aux nouvelles formes d’engagement des jeunes, en privilégiant des gouvernances plus partagées et en soutenant des dispositifs comme le Service Civique, dont la suppression de postes est vivement déplorée.

Logo de la Ligue de l’enseignement
Un projet phare de la Ligue est le festival Kan ya makan, une “bulle d’espoir” créée il y a trois ans sur l’île Balzac, lieu de jonction entre les quartiers de Roch Pinard et des Fontaines à Tours. Le nom même du festival, qui signifie “il était une fois” en arabe, invite à se projeter dans un monde meilleur. L’objectif est de créer un temps fédérateur qui rassemble et fait vivre la fraternité, valorisant les quartiers et leurs habitants. Le festival, conçu pour être un lieu de rencontres humaines, se veut hybride et ouvert à tous, symbolisé par son mascotte, le “Toutquiron”, une fusion entre un toucan et un héron, invitant à dépasser les frontières culturelles.
Cette année, le festival Kan ya makan se déroule sur 3 jours (du vendredi au dimanche midi) et s’oriente vers des dimensions plus acoustiques et sobres en énergie, sans compromettre la qualité artistique. La programmation est riche et diversifiée, avec une entrée culturelle (concerts, spectacles jeunes publics, performances visuelles comme une baleine volante de 20 mètres), une entrée sportive (rugby, foot, spike ball, canoë, paddle, rafting) et une entrée “transition écologique” axée sur l’alimentation durable et les technologies low-tech, incluant des ateliers de fabrication et de prêt de cerfs-volants. Le festival est à accès libre, mais le soutien financier via la consommation sur place ou des dons, ainsi que la plateforme de financement participatif “Effervescence”, est essentiel pour son maintien et pour soutenir les projets des habitants des quartiers qui gèrent notamment la restauration et une boutique de produits dérivés.
Merci à M. Yoann Garreau !

Photo de yoann Garreau, Raphaël Longis McMillan et Bruno Delor
Interview réalisée par Raphaël Longis McMillan.